Toutes les langues antiques nomment avec le phonème « K » une énergie primordiale, mystérieuse, et centrifuge qui aurait précédé ou accompagné l’apparition de notre univers (les scientifiques diraient la Kause du Big Bang).
A l’image de l’Ar-Ka originaire de l’Indus, de l’AKa-Rana des perses, du Ka et du Kheper des égyptiens, du Kaos des grecs, ou de l’InKa sud américain, chacune nomme ainsi une puissance primordiale Kréatrice et inconnaissable – la langue germanique nommerait une « Kraft » - , à laquelle nous devons l’existence et la structure d’une réalité concrète de la nature, que l’Indus nomma Kriti (en inversant symboliquement la prononciation de l’ar-ka shivaïte dont la Kriti résulte), et dont la Chine nomme symboliquement le Qian et le Kun (le ciel et la terre), et les éléments du Kien Mou, son arbre de la réalité.
Les scientifiques nomment aujourd’hui en ce sens avec ce phonème la constante « K » de Ludwig Bolzman supposée définir l’agitation thermique conduisant à l’actualisation de l’état des choses, rappelant à cette opportunité le lien possible entre la température et l’énergie, et renvoyant fut-ce par pure coincidence à la syllabe « KT » de l’actualisation qui radicalise la dénomination de Sha-KTi la déesse de l’Indus permettant à Shiva d’acter et de structurer l’univers.
En le dessinant comme une corbeille, , l’Egypte, nommée en son temps KMT avec sa langue consonantique, signifiait avec ce phonème que ce « K » était au Kommencement (la langue française dirait le Kul, et la langue arabe dirait al Qaïda) du Korps de l’arbre de la nature.
Avec son dessin sacré, elle proposait d’envisager le symbole d’une singularité de la racine dont le « K » du Kaos faisait éclater les extrémités matérielles existentielles (le dessin latin du « K » en témoigne encore aujourd’hui).
Elle l’employait en ce sens pour nommer l’apparition matérielle Kha (la manifestation) de l’Akh, et désigner ainsi le principe énergétique de la forme ou de la force qui forme et donne ainsi naissance à la matière de la nature, puis par extension en autorise le devenir (Khepper) et en permet les transformations (Kheprou) : « Kh-Pr », le scarabée, était à ce titre vénéré à Karnak comme le symbole de la Kapacité de faire paraître les transformations en devenir.
Elle dessinait avec ce sème un symbole que l’Inde employait oralement pour nommer le Karma de Kurma la tortue (le second avatar de Vichnou), celui de Kunti l’héroïne du Baghavad Gita qui dut d’enfanter au mantra qu’elle prononça, comme celui de Krishna le huitième avatar, et que les Boudhistes emploient pour nommer la compassion : Karuna.
Comme l’Egypte, l’Indus employait le « K » pour nommer la cause de la forme: les Kala(s), (donc aussi la déesse Kala : le temps) à l’origine de la manifestation de la pensée étaient à ce titre supposés nommer le processus de sa transformation et de sa formulation, dont Bhutesha assurait la projection externe; Kama et Kameshvari, symboles de l’eros, désignaient au delà de l’amour, la puissance des cinq principes élémentaires, donc aussi les cinq sens de la fille de la montagne aimée de Shiva structurant la réalité; et Kumara (non éloigné phonétiquement du Kien Mou, l’arbre de la réalité des chinois) nommait symboliquement l’adolescent en devenir.
Dans cet esprit, la langue grecque qui s’est saisie de ce « K », a posé avec Hésiode un Kaos originel, mis en ordre par un Kosmos, qui prit la forme d’une Katastrophe dans l’espace, à l’opportunité d’un Kataclysme dans le temps, lui même daté par Khronos :
Dit avec les mots d’Aristote, le « K » est en ce sens le phonème initial à l’origine de la Kata – la base de la totalité Katholique (Universelle) de l’univers -, du Kataclysme et de la Katastrophe qui lui donnèrent une forme, donc aussi de ses Katégories.
Dit avec le mot de Platon, il est dans le même esprit le phonème qui initialise et explicite la Khora multidimensionnelle qui laisse envisager une Kréation première de notre univers par un Démiurge, et il suggère en conséquence une Kroyance en un Kredo latin et en un Kréateur.
L’Hypo-Kemenon – le « Sujet » des grecs - ne s’assimile donc pas au Sub-Jacere des latins, mais il s’inscrit en revanche dans la perspective figurée par un arbre de la nature phénoménal dessiné par le Kaos, et porté par la moire Klotho avant d’être révélé par La-Khesis :
Il est guidé par un « Kairos », symbole de l’instant du rendez vous avec le Karma de chacun de nous, au sein d’un temps définitivement déterminé par Kronos/Khronos.
Et il s’efforce en ce sens d’atteindre la « Kata-Noeis » d’une prise de conscience, déterminée pour sa part par une mise en perspective de la Katastrophe Kaotique dans l’espace.
Par extrapolation, quand il est envisagé comme une puissance énergétique primordiale et mystérieuse, la maîtrise du « K » originel est supposée donner la Klef du Kulte et de la Kulture aux Klercs (donc aussi aux Kolons politiques), en leur permettant la faKulté de proposer aux Kroyants une réponse à leur Kolère, face la Krise et à la Kerelle résultant du grand effroi originel né de l’éclat primordial de ce « K ».
Kephas, le Pierre de l’évangile, ainsi nommé par la langue araméenne de Jésus, désignait à ce titre la Kapacité de Simon Pierre, figuré comme le cep – donc aussi l’encéphale – de la vigne du Seigneur, et seul à même de capter la réalité pour donner un Cap à son enseignement.
Les langues germanique et espagnole nomment dans cet esprit respectivement Kopf et Kabeza, la Tête des français, quand ces derniers, à l’inverse, nomment pour leur part, en l’empruntant aux allemands, le Képi ; et la langue allemande contemporaine nomme aussi en ce sens le QuerKopf et le QuerdenKer (et distingue ainsi ce dernier du Vordenker et du Nachdenker) pour désigner celui ou celle dont la pensée (Das Den-Ken) se différencie, voire s’oppose, à celle des autres membres du groupe, parce qu’il en est l’initiateur (créateur) rebelle.
De même, la gloire (la Kleos des grecs, dérivée de la base indo-européenne Kleu) de Sopho-Kle et d’Empédo-Kle, comme celles d’AKhile et de Kléopatre, est supposée résulter de la renommée du héros, à la manière de Krishna, acquise en raison de l’éKlat qui caractérise celui ci. L’apothéose et le triomphe d’Héra-Klès résultent en ce sens de son combat pour la maîtrise de cette énergie primordiale sans laquelle il ne serait pas en mesure de rejoindre le sein de Héra, l’épouse de Zeus; le levier d’Ar-Ki-Mède est le moyen de lever l’univers ; la victoire de Jeanne et de ses archers à Orléans est portée par le Karisme de son arc; Karmen (dont le « Men » latin renvoie au Mana océanien de la pensée magique et de la réflexion de l’Indus, identifié par Marcel Mauss) se distingue parce qu’elle est femme et à ce titre charismatique, donc en capacité de bouleverser le monde.
Le recours au « K » exprime donc un pari culturel :
La langue du Coq français, héritière du latin, a retenu plus particulièrement ce son « K » pour nommer phonétiquement avec lui l’aQueux du liQuide, associant à cette opportunité la Kapacité à l’élément eau, et pour qualifier la Qualité des Qui, Quoi, et des Quand et Comment de l’aKtion qui situent le sujet avec le « Car » du Karma de la cause.
Elle a ainsi suggéré l’universalité d’une culture fondée sur sa manière d’envisager la qualité d’une cause primordiale elle même universelle (les français nomment à ce titre la Cause, mais aussi le verbe Kauser de la conversation qui unit les interlocuteurs).
Au delà, la reconnaissance du sème « K » la conduit à suggérer, sinon à formater, un raisonnement déductif (du général au particulier), fonction d’une cause a priori, donc d’un commencement (elle traduit à ce titre le « Bereshith Bara Elhoïm » de Moïse par « Au Kommencement dieu Kréa ») ; et elle nomme en ce sens le domaine, la finalité donc la quête, voire l’art, de la muse (musique), du comportement (ethique) ou du savoir faire (technique).
A l’inverse la langue anglaise qui nomme l’eau Water, associe cette dénomination au mouvement permanent du liquide (cf ci après le phonème « W ») et non à l’élément lui-même, et elle dit en conséquence les Who, What, Which, Where, When et Why.
Elle suggère ainsi, non pas l’universalité de l’élément, mais en revanche sa permanente transformation - les chinois diraient sa mutation -, donc aussi l’adaptation ou la sélection naturelle qui en résulte : à la cause, au pourquoi, et au comment du « K », elle substitue le mouvement et la conséquence pragmatique du « W ».
Au delà, la reconnaissance du sème « W » la conduit ainsi à privilégier le constat a posteriori de l’observation des effets du mouvement, donc une expérience personnelle de la perception de la réalité, et elle suggère donc un raisonnement inductif (du particulier au général). Elle fait en ce sens du pluriel de l’expérience une singularité en nommant les Politics, Econonomics et Geographics avec un « S » final.