Bien avant que la Méditerranée des phéniciens, des étrusques, des grecs, et des latins ne s’en empare, et que l’Europe du Nord n’initialise son alphabet runique (Futhark) avec lui, l’Indus employait le sème « F » (ou « Ph ») pour signifier le lien omni-dimensionnel qui lie la femme à l’enfant. La langue française s’est inscrite dans cette perspective en nommant la Fille, le Phéromone, le Foyer, la Femme, la Famille, l’enFant et la Fratrie ; héritière du latin elle dessine d’ailleurs le sème du « f » minuscule de la « fée », quand il est écrit à la main, avec deux boucles, rappelant ainsi que sa hampe et son jambage sont l’une et l’autre symboliques du Lien.
Le phonème « Ph » nomme en ce sens le lien existentiel qui unit entre eux les éléments de la nature (la Phusis des grecs) : il renvoie aussi bien au Fil d’Arianne qu’au Feel des anglo saxons, au Falte (le pli qui lie) des allemands, ou au Philos d’Aristote, et l’occident l’a retenu à la suite des grecs pour nommer à la fois la Physique et ses Flux, sa Phénoménologie, et les Phonèmes qui les disent.
Il se prononce à ce titre comme un « V » (le F et le V sont deux consonnes labio-dentales qui se prononcent avec les lèvres et les dents ; la langue française nomme en ce sens en les distinguant, le Vassal, d’origine nord européenne, et le Féal d’origine méditerranéenne), mais il s’en distingue parce qu’à la différence du son « V », il n’est significativement pas accompagné de vibrations de cordes vocales.
Il contribue ainsi à spécifier le Faire et la Forme existentiels au regard du Verbe enchanté : Hephaïstos et Aphrodite les grecs se distinguent donc significativement à ce titre de Vulcain et de Venus, les latins, quoiqu’ils soient supposés figurer des symboles comparables ; et la langue allemande qui ne nomme pas le Verbe enchanté, prononce en ce sens le sème « V » comme un « F » pour nommer la Vernunft de la raison ou le Verstand du discernement.
Avec Or-Phée, l'héritier de Kaliope et de la Tradition, dont les hellènes tenaient le Fil (Ph) ou le lien qui les rattachait à l'Inde de son père et à l'Egypte des mystères, mais aussi aux Phéniciens et à la langue hébraïque, la culture grecque a fait un sort au phonème « F » : en nommant avec le phonème "PH", comme l’Inde et comme Or-Phée, le "Lien", de quelque nature qu'il soit, elle a proposé aux hommes d'envisager la méthode philosophique comme une démarche philologique de la recherche, de l'explication, et de la manière de nommer le "Lien" - le PH - sans lequel il n'est pas de Phusis, de Phallus, de Phénomène, ni de mani-Festation, que celle-ci soit Physique, Phonétique, Phonémique, Pharmaceutique, voire Phallique; et sans lequel il n'est pas non plus de Philos, de Fil, de Feel, ni de Philie (donc d'amour).
La consonne « Ph » ou « F », avec laquelle la Grèce nomma Aphrodite, Hephaïstos, Phrixos, et le Philos, suggère en ce sens de concevoir en le nommant le lien Physique comme un Fil, un Feel, ou une Philia, tissés entre les hommes, en vertu des phonèmes universels dans l’espace et dans le temps, et d’envisager une Philo-Logie que la Kabbale hébraïque résume opportunément, symboliquement, et heureusement, en une formule : « Phe el Phe » pour signifier le lien et la transmission de bouche à bouche (et non de bouche à oreille).
De même qu'Aristote a substitué son Ethos au Théos mystérieux pour enseigner son Ethique, en inversant symboliquement la prononciation de la syllabe qui nommait le dieu Thot (The vs Eth), la culture grecque a nommé à son tour la nature: "Phu-Sis" (l’origine de notre Physique contemporaine) en inversant la syllabe consonantique « S-Ph » dont elle avait hérité de l’Inde et des hébreux, et avec laquelle la Tradition asiatique et orientale qui la précéda nommait auparavant la sphère infinie ou non finie de l’Indus et l’aïn-Soph des hébreux. A l'in-fini ou au non-fini de la sphère du sanscrit et du soph hébraïque, elle opposait avec ses mots la totalité de l'Om-Phalos, ombilic du Phallus et centre du monde de la Phusis.
En privilégiant ainsi l'analyse du phénomène (PhNM) de la manifestation (MNPh), au détriment de la sujétion à une essence originelle (SPh), la langue de So-Pho-Kle proposait une Philo-Sophie, et offrait ainsi à sa manière aux hommes le prétexte de la tension du Fil, ou du Philos de la sagesse. En nommant l'Om-Phallos, elle orientait la démarche philosophique des grecs en privilégiant la phénoménologie, tournant ainsi le dos, comme Aristote, aux traditions asiatiques. Des enfants de Geb et de Nout les égyptiens : Isis-Aset, Osiris, Seth, et Nephtys, elle prenait le parti de cette dernière (Ne-Bt-Hout, nommée ultérieurement par les grecs Ne-Phtys, qui donnaient ainsi à interpréter différemment sa dénomination), au détriment de la singularité essentielle que suggéraient les dénominations des trois autres.
En faisant à cette occasion un sort au phonème "Ph" ou "F", commun aux deux langues sacrées - le sanscrit et l'hébreu -, dont elle avait hérité du passé par l’intermédiation des Phéniciens, la langue grecque imprimait définitivement le choix de la culture qu'elle exprimait. Elle signait de même tout aussi symboliquement la fin du SPhinx (SPh) traditionnel de Thèbes avec l'entrée d'Oedipe le nouvel initié en son royaume, illustrant au passage le primat ontologique de l'Homme désormais en mesure d'expliquer seul, sans recours aux deva(s) ni à la divinité, le phénomène de la matière manifestée.
Elle plaçait à cette opportunité au cœur de Del-Phe, nommément privilégiée à nouveau symboliquement au regard de Thè-Bes, le symbole Omphallique de la phénoménologie, qui date le début de notre univers avec le Temps de Khronos, et illustre l’intérêt porté à la Matière avec le leurre de Rhéa. Voire, avec Sy-SiPhe elle proposait en ce sens par métathèse, en inversant les syllabes de la Phu-Sis pour nommer le héros impuissant, une double parabole: une illustration par le récit de l'inaccessibilité de l'essence originaire, et une illustration sonore de l'absurdité par les phonèmes, selon elle, de la démarche traditionnelle antique.
La langue française, qui a hérité de ce « Ph » grec, nomme logiquement avec lui le Faire et la Force qui fait la forme, donc aussi le Fil et le Lien mis en oeuvre, comme la Faute voire la Faiblesse ; elle propose à cette opportunité une approche phénoménologique de la sagesse, en associant ainsi par les phonèmes la morale et la matière.
En nommant avec ce sème le Fidèle et le Frère, elle témoigne d’une culture du Soi du sujet soumis au Soit universel, et lié simultanément à la grâce de la Vie qui anime sa foi et à l’arbre de la Nature de la fraternité qui l’environne. Elle nomme en ce sens la Con-Fiance sans laquelle il n’est pas de communion, et la Féodalité politique qui complète la fraternité.