Quoique les langues française, anglaise, et allemande nomment respectivement le Deux de la Dualité (D), le Two du mouvement de l’état des choses (W), et le Zwein (prononcé TSwein) de sa transmutation (TS), chacune d’elles débute son énumération (respectivement, Un, One, et Eine) avec le phonème « N » à l’image du « Heno » des grecs (et à la différence de l’Hindi contemporain qui nomme le Un : EK, avec le « K »), et toutes trois renvoient à ce titre au « AN » né ante de la Mésopotamie et à la base indo-européenne « Ned » signifiant le Nœud.
De même, chacune nomme le Neuf du décimal, Neuf, Nine ou Neun, et le neuf du Neo du renouvellement (Neuf, New, Neu) à l’image du Nau de l’Hindi contemporain, en recourant au même phonème « N », signifiant à cette opportunité la permanence de ce « N » et l’associant à une renaissance permanente de la numérotation.
A l’image d’éNée, le survivant rescapé de Troie portant aN-Chise son père sur ses épaules et destiné à fonder la Rome de Virgile, la syllabe « aN » signifie en ce sens l’Ante in-Né, par définition né ante, qui annonce la naissance de l’unité et précède l’élaboration du nœud politique de la capitale latine.
A l’image d’aNna, symboliquement la fille du roi Belos de Tyr et la sœur de Didon éprise d’éNée, elle signifie l’an-nonciation sollicitée par cette dernière, qui précède le terme de la décision ultime prise ensuite par Anna de se jeter dans les ondes du Numicus pour renaître comme une Nymphe.
Enfin, comme le suggèrent ces deux dénominations symboliques proposées par Virgile, le « N » qui structure leurs dénominations respectives rappelle qu’il désigne aussi la continuité qui unit Rome à Troie, et la permanence qui lie Tyr au Numicus.
En associant le phonème « N » signifiant l’onde et le « M » de l’élément matériel manifesté, la syllabe « NM » - exact opposé de la syllabe « MN » qui nomme l’humanité de Manuh, le premier homme de l’Indus et sa Manifestation (cf la syllabe MN) -, nomme à la fois la nécessité née de la manifestation des dieux et/ou de la volonté de la nature (Nemesis) – Platon évoque une ANanké-, et le moyen des hommes de s’en inspirer pour nommer et nombrer la réalité qui leur est perceptible (Nomos).
L’Egypte a désigné en ce sens la faculté du Paraon et de ses nomarques de nommer l’état des choses. En nommant symboliquement avec la syllabe trilitère « NMS », la coiffe qui le distinguait, elle rappelait qu’il était, à l’image du Nemrod de Babel, de nature à Nommer et à Nombrer la réalité visible et invisible de l’état des choses (les grecs ont à leur tour respectivement nommé « NoMoS » et « Numein » avec la même syllabe « NM » cette faculté propre à l’homme). Elle soulignait ainsi la faculté « d’auto-nomie » qui le caractérisait et le distinguait de ses sujets, par définition hétéro-nomes. Et la Grèce a rappelé à la suite de l’Egypte, que la première tache d’Héraklès pour racheter sa chute, fut de s’emparer du lion de Némée, et de faire de sa peau le symbole de son système de valeurs.
Dite avec les mots de la langue latine, la syllabe « NM » contribue à signifier la puissance mystérieuse et déterminante de la Vie, de ses Puissances ou ses Dieux, et de sa Volonté : une Numen, mais aussi une Nemesis, signifiant la nécessité, d’autres évoqueraient le noumène, et le sort réservé aux hommes par une justice divine immanente : un destin qui guiderait celui qui l’accepte et trainerait celui qui le refuse, pour le dire avec les mots de Sénèque.
La syllabe « NM » nomme donc également à ce titre la faculté offerte à l’Homme, qu’il s’agisse des héritiers de Manuh, bénéficiaire du don de Vishnou et de son avatar, de ceux de l’Adam biblique, ou bien encore des jumeaux Nommo des Dogons, de con-naître en réfléchissant cette numen, et de nommer en conséquence l’état des choses de la réalité. Elle Nomme donc logiquement l’animus et l’anima d’une nature animée, et elle renvoie logiquement à la faculté de l’homme législateur de réfléchir en nommant le qualitatif, et de penser en nombrant ou en numérotant le quantitatif.
Associer le phonème « N » de l’onde et le « T » de l’état des choses revient à signifier la Nature de cet état des choses. La syllabe « NT » renvoie à cet égard aux « NeTer » égyptiens, les principes présidant à la naissance de cette dernière.
En reprenant la base indo européenne, « Ned », les langues nomment avec cette syllabe la Natte qui noue et tisse le nid que forme la catastrophe originelle et qui nourrit donc les Nappes successives de la parution progressive de l’univers. Le filet tendu par et pour la nature, le Net des anglo saxons (et de notre inter-net contemporain !) est en ce sens une toile en mouvement (les anglais disent alors logiquement Web en renvoyant à son mouvement).
Elles rappellent que la Nature égyptienne renvoie à cet égard à une « Nout » qui l’enveloppe et la limite, mais détermine aussi le Tout de sa totalité : un natte (une tunique) dont il est nécessaire de l’envisager et de s’en détacher, sous peine, à l’image d’Antée, et à la différence d’Héraklès, d’en être tributaire.
En associant le « K » de la cause primordiale de l’arbre de la nature au « N » de son onde première, la syllabe « KN » signifie le « Can » des anglais ou le « Kan » asiatique du pouvoir sur l’état des choses (ou sur le Kaoun universel des arabes).
A l’inverse, la syllabe « NK » en signifie logiquement la continuité du « Encore » des français, donc également l’orientation qu’elle est conduite ensuite à imposer à l’état des choses, comme le terme possible (Necro-logie) et la destination qui s’ensuivent.
A l’image de l’Egypte qui nomme avec elle : « Nek », la volonté de la nature ou l’instinct de survie de la personne (inek), la langue anglaise nomme en ce sens le « Neck » (le cou) pour imager l’orientation prise en vertu de cette volonté ou de cet instinct avec et grâce au cou, et la langue allemande nomme « Nach » (Vers) avec un son guttural pour en figurer sa destination.
La langue française inscrit pour sa part cette syllabe dans une perspective comparable avec l’adverbe eNCore (du latin Hinc) à la fois continuatif (avec la syllabe NK) et itératif (avec la syllabe KR), mais également en rappelant la dimension avunculaire de la transmission par l’oncle (le frère de la mère) des valeurs de la famille.
La théogonie d’Hésiode propose en ce sens sur cette base une syllabe trilitère, et nomme avec elle « NyX » (NyKS) l’un des cinq enfants du Kaos, née aux cotés de Gaïa, d’Eros, d’Erebé et du Tartare : elle nomme ainsi avec cette syllabe la continuité (Next) du bouleversement causé par l’éréBé de l’impulsion antérieure que Nyx est supposée avoir épousé, et dont résulterait l’alternance de la nuit et du jour, et elle annonce par avance son terme ou sa mort (la Nec du Nectar et de notre nécromancie).
Par extrapolation, la Grèce nomme avec elle le Nexus comme les scythes, le Nyxas des Nartes, pour signifier l’existentialisation d’une onde de nature à réunir les hommes dans l’espace avec et au sein de la continuité d’un nœud ou d’une unité politique (par méthathèse, la Xenia signifiant donc l’exclusion).