En associant le « R » de l’origine et de la radiation au « K » de l’énergie causale et créatrice primordiale, la syllabe « RK », exact opposé par métathèse de la syllabe « KR » qui nomme le créé (la nature de la Kriti de l’Indus, ou le temps du Khronos des grecs), le cœur, le kredo et la croyance, renvoie à la fois à l’action de Shiva l’archer structurant l’univers dont résulte la Kriti, et à l’arc de Jeanne, qui désigne sa conscience de la réalité visible et invisible et du Verbe (donc des Voix !) né ante qui l’anime.
Elle nomme l’aR-Ka shivaïte du conflit et de la complémentarité de la puissance centripète unificatrice de l’eRos singulier et de la puissance centrifuge et chaotique d’un Kaos pluriel. Elle suggère ainsi une origine de l’univers résultant d’un équilibre – l’inde nomme cet équilibre Rajas et en déduit la règle du Maha-Radjah – entre ces deux puissances, et elle fait de l’Arche perdue le symbole de cette origine. Dans le même esprit avec la langue française, elle nomme aussi en ce sens avec ce « K », à l’instar du Prophète de Khalil Gibran, « l’Arc – que seraient les parents – dont les flèches sont les enfants », suggérant ainsi que ces derniers ne seraient pas leurs enfants mais ceux de l’arbre d’une nature dont les parents seraient le Vecteur vivant.
Elle nomme également le Rekh des égyptiens, qui désignait la conscience de la réalité propre à la maturité du sage, donc sa manière d’assimiler et d’assumer son expérience de la réalité, en mesure de maîtriser le Kher (KR, qui renvoie au Ka primordial de la réalité) ou le rapport de la chose à la cause (l’expression est de Isha Shwaller de Lubicz), rappelant à cette opportunité le KaR-Ma de l’indus.
La langue française nomme en ce sens le symbole de la barque destinée à passer au delà, à l’aide d’un naute familier de l’onde (la Nada des indiens). Le mot Ba-Rke (qui rappelle symboliquement le Bag Noz des marins nord européens) résume à ce titre la nécessaire impulsion intérieure et antérieure (B) qui précède la syllabe « RK » de l’arche, désignant à cette occasion l’objectif de cette impulsion : la barque, Bord, précède l’arche (RK) à venir (L’image rappelle que la barque du Soleil accompagnait le défunt égyptien, en route vers l’immortalité ou la résurrection à l’image du soleil périodique, destiné ainsi à mobiliser sa conscience de la réalité et le « Kher » du rapport de la chose à la cause pour rejoindre le « Ka » de la cause primordiale de l’arbre de la nature).
En associant le « R » de l’origine et de la radiation au « B » qui signifie le Bord de toutes choses, la syllabe « RB » de l’Erebe d’Hésiode signifie l’origine du Bord « BR » de l’impulsion ou de l’activité - donc celle de l’aR-BRe de la nature, et son Orbe ou son orbite, donc un équilibre instable entre deux forces respectivement centrifuge et centripète -, qui précède la transformation consécutive à l’actualisation de la catastrophe phénoménologique.
Elle rappelle l’expression latine « URbi et ORbi », (l’Orbus latin renvoyant à une base indo-européenne et Hittite, signifiant l’appartenance et l’allégeance qu’elle suppose), qui souligne aussi bien la capacité de la Rome antique de proposer une Base géopolitique, que celle de couRber à son profit sous son joug le gouvernement de l’univers.
Les langues méditerranéennes ont plus particulièrement fait un sort à cette syllabe :
Dans sa cohérence sémantique et culturelle, la langue française nomme le CoRBeau avec la syllabe « RB » (à la différence de la langue anglaise qui le nomme Crow). Elle renvoie en ce sens à l’oReB, le corbeau messager de Noah qui précède la découverte du Mont Ararat, et qui témoigne à cette opportunité d’une faculté divinatoire de constater, prévoir, et prédire une situation en anticipant ou en devinant la volonté de la vie ou de la divinité.
Elle renvoie également à eReBe, l’enfant du Kaos et le frère de Nyx, dont la Grèce d’Hésiode fit le héros triomphant de l’obscurité d’abord, le père d’Hy-Bris ensuite, et dont la métamorphose ultérieure en un fleuve suggère qu’il est aussi le symbole d’une évolution permanente à l’image de ce fleuve.
La langue arabe recourt à cette syllabe, pour dire populairement l’expression « Ô Mon Dieu ! » : « Ya RoeB(bi) », rappelant ainsi le destin que la divinité est supposée imposer aux hommes, et la langue Hébraïque nomme RaBbi le maître de l’enseignement, rappelant pour sa part la faculté de ce dernier d’entendre la Parole révélée et d’en prédire les préceptes et les conséquences.
En associant le « R » de l’origine et de la radiation au « D » de la détermination, la syllabe « RD » signifie la direction dessinée dans l’espace et dans le temps par son origine, et l’oRdre et le Droit qu’elle détermine. Par extrapolation elle rappelle le Râ-Dhâ de l’Indus, qui nomme le succès Radieux résultant de la manifestation ou de l’incarnation de l’origine et de son rayon (Radio).
Elle est associée à une base indo-européenne Reidh, et elle rappelle la violence ou l’ardeur du Shiva des dravidiens, assimilé à, et nommé alors avec la dénomination védique Ru-Dra, dont la syllabe structurante renvoie à la fois au « RD » qui signifie la Rudesse et la Raideur de la contrainte et les larmes imposées par la structuration ou le ReDressement de la Réalité, et à l’inverse, à la syllabe « DR » qui nomme l’éventualité du Drame à naître de la déstructuration de l’univers et de son Dharma (illustrée en l’occurrence par la manière dont Rudra casse les dents d’une divinité ou d’une réalité qui lui déplait telle qu’elle est parue : Pushan, dit « sans dents »).
La syllabe « RM » associe le « R » de l’origine et de la radiation et le « M » de l’élément matériel manifesté pour signifier la Forme :
Vocalisée avec le « Sh » de l’enchantement, elle nomme en français la magie du Cha-Rme qui la permet ; vocalisée avec le « H », elle nomme l’Ha-Rmonisation à l’image du Dharma de l’Indus, que la Forme suppose, en « Ramassant » en un tout des éléments épars ; vocalisée sans préfixe, elle nomme le Rameau symbole de la branche de l’arbre de la réalité, et accessoirement celui de la RoMe antique.
Elle signifie à ce titre la faculté d’unifier, de rassembler, et de RaMasser à la manière de Ramsès et à celle des romains, la diversité en un tout : l’art d’unifier, de générer, donc de former, et de faire vivre (ou de nourrir) ainsi une totalité, en (ra)massant ensemble ses éléments.
Elle rappelle RaMa, l’archétype indien du prince charmant, dont la légende raconte qu’il réussit à asseoir définitivement SiTa (SiT) son épouse sur son trône avec lui, en dépit d’une réalité agressive; elle rappelle la faculté d’HeRmès, le messager grec, de réunir silencieusement les éléments d’une communication, et de les exprimer sans les dire; et elle rappelle la Rumina latine, la déesse nourricière de l’allaitement (Ruma : Mamelle), que la légende associe au sort de Romus et de Romulus supposés à l’origine de Rome.
En associant le « aR » indo-européen qui renvoie à la fois à une origine singulière et à une unification érotique (donc à une façon de poser ensemble les pluriels), et le « M » de l’élément matériel et pluriel de la réalité manifestée, elle structure le mot FoRme des français, et elle rappelle ainsi qu’il n’est pas d’art sans une fo-RMe résultant d’une force ou d’une inclination préalables de l’artiste en quête d’ha-RMonie.
La langue populaire dénonce en ce sens en France la Frime, qui signifie l’hommage du vice de la forme qui s’en tient à son aspect extérieur, à sa vertu qui renvoie à son harmonie ; elle rappelle qu’He-RMès désignait en ce sens celui qui, au contraire, dessinait la Forme sans la figurer.
A l’image d’ARmanius, le héros allemand qui unifia la Germanie et priva Rome d’une expansion nord-européenne, et à l’inverse, à l’image d’une Rome expansionniste qui colonisa son univers pour y étendre ses Rameaux (l’origine latine du mot renvoie au RaMus), l’un et l’autre symboles d’une unification politique, elle légitimait à ce dernier titre que la justice fut rendue autrefois sous un ORme, symbole de l’unité du royaume.
La langue anglaise a rappelé pour sa part à sa façon empirique, que la syllabe « RM » - dont l’inverse « MR » signifiait par métathèse l’attraction chez les égyptiens (donc aussi l’Amour des français) – renvoyait en ce sens à l’articulation de nature à mettre en œuvre cette unité, à défaut d’attraction, et a nommé avec cette syllabe le bras (donc l’aRm) permettant de réunir en posant ensemble – en RaMassant - les pluriels.
Le mythe de l’Indus associe logiquement le « R » au « Sh » pour nommer les Rishi : les voyants détenteurs de la connaissance des lois cosmiques (Veda), supposés en mesure de dire la Réalité (RT) et l’au-delà de cette même réalité (TR). Elle nomme ainsi la richesse initiale des Shamanes supposés éclairer la route de l’existence.
Il associe également logiquement le « R » au « T » avec lesquels nous nommons le Rite destiné à faire paraître la réalité (RT), préparant ainsi une épi-phanie ou une théo-phanie phénoménologiques, mais aussi les phonèmes avec lesquels la Grèce nomma l’Arété (sa vertu rationnelle).
Les latins, méditerranéens héritiers de l’Asie, ont proposé un point de vue plus objectif en associant le « R » au « S » pour nommer la « Res ». Ils nomment en la figurant ainsi la « chose » (ReS) destinée à être posée et pesée par les hommes pour répondre au questionnement essentialiste suscité par la colère : la Res-Pons renvoie en ce sens au « P » du Pons, du Posé, et du Pesé par les hommes, dont la langue française a hérité du Respect d’une Res-Publique et de la Res-Ponsabilité qu’il suppose.